Comment les camps figent votre vie
- Le 20/02/2019
- Dans Humeur
Juste un instant... Branchez-vous sur cette sensation de l´autre. Votre épouse, cet homme qui passe dans la rue, Marc le voisin. Sentez comme ils ne sont pas vous. Sentez comme tout parait en équilibre, à sa juste place. Il y a vous et il y a eux.
...
Maintenant branchez vous sur ce dont vous avez le plus envie, pour commencer avec les personnes que vous aimez ? Quel est votre élan intérieur, celui qui vous fait vibrer, qui vous pousse en avant ? N´est-ce pas de vous en rapprocher pour vivre le partage le plus intense possible ? Sentez comme cela fait chaud au cœur, à quel point c´est le meilleur de votre vie. Et puis au final n´est ce pas ce que vous aimeriez un peu vivre aussi avec votre voisin ou cette personne dans la rue ? Ils sont tout autant d´univers dont vous ne savez rien ou si peu, pas plus que ce qu´ils pourraient vous en apprendre.
Mais… Dommage, il y a eux et il y a vous. Et cette séparation contrarie votre bel élan.
Maintenant considérons cette réalité comme notre création, le résultat de notre façon de penser, de nos croyances. Parce que l´autre nous fait peur, nous érigeons par défaut des palissades pour nous en protéger. Nous créons la séparation, la douloureuse séparation.
Je suis hétéro et de l´autre côté il y a les homos. Je suis un homme / tu es une femme. Masculin / féminin. Adulte / enfant. Blanc / de couleur. Riche / pauvre. Beau / laid. Méchant / gentil. La liste des camps dans lesquels nous nous retranchons est juste infinie. Elle découpe le monde et notre vie en multitude de fragments, structure apparemment sécurisante mais dans laquelle rien ne peut facilement bouger.
Voilà, voilà… Mais, je me rappelle, ma plus grande et nourrissante envie est de partager avec l´autre ! Zut, il est évidemment de l´autre côté d´une palissade !
En fait, à bien y regarder, je passe ma vie à enjamber des palissades. D´un côté je ne veux pas lâcher ma peur, de l´autre l´envie est trop pressante d´aller vers cet autre être humain. Un vrai parcours du combattant, épuisant, qui dure depuis des lustres.
Si nous changions d´attitude !? Nous avons eu le pouvoir construire ces camps, nous avons celui de les détruire. Sans les palissades tout va se mettre en mouvement. Ca va peut-être faire un peu peur, mais quel enrichissement ! Tu va m´apprendre, je vais recevoir / Plus besoin de guerre / Tu seras mon amante pour toujours / Derrière la laideur j´apprendrai la vraie beauté / etc, etc, etc.
Nous avons le pouvoir de créer cette nouvelle réalité. Si vous en doutez, elle est en marche, inexorable. N´y résistez pas, vous êtes certains de perdre. Profitez plutôt de sa grande dynamique...
Je crois distinguer au loin comme une promesse de paradis…
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