Ce qui fait battre le coeur de Léo...

  • Léo DONIN
    Léo DONIN

    le 26/04/2019 à 14:29 Citer ce message

    Je suis, je suis un être humain avec une structure, un système qui est moi .
    Alors qui suis je? Qu’est ce qui fait vibrer ce que je suis, ce qui répond à mon énergie, à ma structure?
    Contempler la lumière qui se reflète sur un mur, une fenêtre, la danse de la flamme d’une bougie, la transparence de l’eau, tout se qui a un reflet projeté sur un objet, je passerai des heures à regarder ces jeux de lumières. La lumière entre orage et soleil, le ciel noir et le jaune des champs de colza qui se détachent du vert. Les couleurs, toutes les couleurs.
    Prendre mon vélo et grimper en haut d’une pente en pensant à la joie que je vais avoir de me laisser redescendre, pour sentir le vent, la liberté, le réconfort après l’effort.
    Parler, échanger avec ma femme, la regarder comprendre qui elle est, douter d’elle, se sentir puissante et aimée, la voir s’épanouir, la voir vulnérable et être vulnérable avec elle, à ses côtés.
    J’aime la réconforter et être réconforté, quand elle vient derrière moi en cocon, ou quand je viens m’allonger sur son dos, en tentant d’être le plus léger possible pour ne pas l’écraser.
    J’aime notre complicité, sentir qu’on est au même endroit, qu’on se comprend, qu’on est seuls au monde dans cet instant, qu’on ne veut pas être dérangés, qu’on est biens ensemble.
    J’aime sentir l’odeur du bois, du feu, de la cheminée, penser à rien en regardant juste la puissance du feu, sa force et sa liberté. Sentir l’odeur d’un parfum, le jasmin, les odeurs d’herbe mouillée, le basilic, la menthe, l’odeur du pain grillé, d’un café, d’un gâteau, des oignons qui ruissellent dans du vin rouge ou du beurre.
    Les odeurs me fascinent, elles me captivent, celle de l’essence, d’un feutre, du cuir, du tabac froid, de la gomme, des pages d’un livre, ou d’une bande dessinée, d’un magazine neuf, des crayons gras, le renfermé d’une maison de campagne, le maquis en Corse, l’odeur de charcuterie corse.
    J’aime manger dans un restaurant, rentrer dans un restaurant, sentir l’ambiance, découvrir le menu, la carte, l’identité du lieu, les spécialités, être servi, ne rien faire, laisser beaucoup de pourboire.
    J’aime les guirlandes des bals de villages. Entendre les instruments s’accorder avant un concert, les musiciens se préparer, mais ce qui m’exalte surtout sont les applaudissements à la fin d’un spectacle, quand toute une foule applaudit ou chante en coeur pour accompagner les artistes, l’énergie dégagée par tout un groupe au même endroit à cet instant précis. Sentir les gens se réunir, comme si j’étais à l’extérieur de la scène et que je recevais cette charge d’Amour.
    J’aime penser que je suis filmé, qu’on suit mon existence sans me le dire, et qu’un jour on me fera la surprise en m’offrant le film de ma vie, un biopic, où je pourrai visionner chaque moment de mon existence. J’aime l’idée de capturer ma vie dans des photos, de capturer la magie de tous les moments précieux de la vie.
    Ce qui fait battre mon coeur est de faire rire aussi, de voir les gens rire me met dans un état d’exaltation, je me noies dans leurs rires, je me sens amusant, important, réconfortant. J’adore découvrir le rire de quelqu’un. J’aime aussi les écouter parler d’eux, se dire, j’aime chercher avec eux qui ils sont, ce qui les fait vibrer, percevoir leur énergie.
    J’aime aider un enfant à fabriquer son jouet, découvrir un jeux, créer des jeux avec lui.
    Les symboles me fascinent, je vois un objet et lui trouve un sens magique, l’objet devient un porte bonheur, un espoir, porteur du sacré, d’un élément, d’un sens. Je passe des heures à lier des objets, des émotions aux éléments, le feu, l’air, la terre, l’eau. J’aime l’idée d’être un sorcier, je m’imagine artisan d’objets sacrés, des bougies, des parfums, des bracelets porteurs d’énergies.
    J’aime me sentir petit quand je marche en pleine nature, me pensant si perdu, si minuscule au milieu de la terre.
    J’aime percevoir la grandeur de l’horizon, son immensité, son infiniment grand.
    L’eau m’apaise aussi, la faire couler sur ma tête tout doucement, la sentir sur ma nuque, jouer avec entre mes doigts. La terre sur les doigts, elle, me rassure, j’ai l’impression de prendre conscience de tout ce qu’il y a d’essentiel quand je touche la terre.
    J’aime regarder dans un verre d’eau le paysage se déformer, jouer avec une tranche de citron dedans, pour y voir les bulles remonter à la surface. A la terrasse d’un café sentir la fraîcheur de la table en métal , en y déposant ma joue, quand il fait très chaud, et me réchauffer sous une couette quand il fait froid, m’y fabriquer une cabane, j’aime les cabanes, les tentes, les cachettes.
    Les endroits petits où on se cache en cocon, en boule, loin du monde, protégés, isolés.
    J’aime voir le paysage défiler dans un train, imaginer la vie des gens assis dans le wagon. J’aime penser que le train ne s’arrêtera pas, que je regarderai comme ça des heures les paysages changer, défiler devant moi.
    Un de mes moments préférés de vie est quand je me prépare à découvrir une nouvelle bande dessinée, que je rentre dans l’univers de l’auteur, je découvre les dessins et l’histoire, c’est un moment divin, je me sens tellement bien à cet instant, plus rien ne compte.
    Danser, j’aime danser, m’oublier dans la musique, laisser mon corps divaguer, complètement spontanément, bouger en rythme, danser pour rire, danser pour faire la fête, danser pour communiquer, j’adore danser.
    Boire un bon vin, le savourer, ses arômes, l’apprécier, l’ivresse aussi me fascine, sentir mon esprit s’apaiser, et s’enthousiasmer.
    J’aime voir les gens devenir qui ils sont, les aider à se rencontrer à travers des jeux, des questions, des tirages de cartes, des thèmes astraux, des couleurs, des symboles.
    J’aime entendre leur petite chanson comme le chante si bien Anne Sylvestre.
    Les mots des chansons ont comblé mon existence, ils sont son essence, ma vie a été parcourue de mots, de mots choisis, brutaux, tendus, joyeux, mélancoliques, encourageants, maltraitants, dissonants, poétiques, bouleversants. Les mots sont et composent ma vie, les lire, les entendre, les écrire. Les mots des chansons, quand j’entends les paroles d’une chanson, ma vie bouge, change, elle s’éclaire, elle se délivre.
    J’aime sentir mon corps apaisé, en santé, heureux, relaxé, détendu, sentir qu’il vit et qu’il me remercie quand j’en prends soin, en prendre soin. J’aime l’aimer, sentir que je l’écoute, le bouger, le regarder, l’emmener prendre l’air, le faire marcher, le faire jouir.
    Prendre conscience de son existence mais surtout de son soutiens de tous les jours, que grâce à lui je tiens debout, je respire, je ris, je pleurs, je touche, je mange, je bois, je dors, je vis.
    J’aime faire l’enfant, me faire remarquer, piétiner, rire, me tortiller dans tous les sens comme un enfant, bouder, crier comme un enfant, ça m’apaise, ça me plaît de faire rire aussi en faisant l’enfant.
    Je retrouve ma spontanéité, la joie aussi d’être consolé, regardé, cajolé, intéressant.
    J’aime le sentiment de nostalgie, les vieilles photos et les souvenirs.
    Visiter les maisons des gens d’ailleurs est passionnant pour moi, découvrir où se range quoi, comment ils décorent, leurs goûts, leurs livres et univers, leurs choix de couleurs, de matières.
    J’aime la pierre, le bois, l’odeur du bois dans une maison me rassure, c’est une odeur cocon.
    J’aime me mettre en colère contre l’injustice, crier quand ce n’est pas juste, crier quand ce n’est pas égal pour tout le monde, ou qu’on oublie de partager, j’aime crier quand je ne suis pas content, encore comme un enfant.
    J’aime attendre le développement des photos, aller chercher le résultat, voir sous mes yeux ce que j’ai vu il y a longtemps maintenant, le redécouvrir, le revoir.
    Trier, jeter, ranger me rend serein, je n’aime pas entasser, je jette ce qui ne sert plus, ce qui est en trop, je me rêve avec le stricte minimum, je pense un jour pouvoir tout faire tenir dans un sac à dos, mais je rachète toujours des objets, j’aime cette incohérence, voir que ce que je pense pouvoir faire et deviner que je ne le ferai jamais car ce n’est pas moi, en rire et continuer d’y croire.
    J’aime acheter, car j’aime offrir, offrir ce que les gens ne peuvent pas s’offrir, j’adore avoir assez d’argent pour offrir des cadeaux. Mais plus que ça, j’aime pouvoir donner aux autres l’opportunité de gagner de l’argent, toutes les fois où j’ai été mon propre patron, ce qui m’a plu est d’engager mes amis, mes proches afin qu’ils puissent jouir d’une bonne ambiance de travail et ainsi se sentir en sécurité.
    Je reste des heures aussi assis dans les toilettes à lire, rêvasser, c’est mon coin à moi, je déteste être dérangé quand je suis tranquille aux toilettes.
    J’aime chanter sous la douche, me promener en me brossant les dents, les rituels du matin comme celui de se laver le nez, ou de se laver les yeux ou la langue.
    J’aime reconnaître mes peurs et vivre avec, accepter mes limites et m’aimer tel que je suis, avec douceur et vulnérabilité. J’aime me reconnaître chez l’autre, y voir mes forces et mes faiblesses.
    J’aime quand j’arrive à dire non sans me justifier, ça me libère et me donne de la puissance.
    J’aime toucher les plantes, les regarder et les respecter, voir tout ce qui dégage d’elles comme sagesse et vérité.
    Quand ma femme me caresse les mains ou les bras, tout mon corps se détend, je passerai des heures allongé à me laisser caresser mais ce serait trop long pour elle.
    J’aime reconnaître les talents. J’aime le sentiment de reconnaissance, sentir quand j’en demande trop et en distribuer à qui en besoin.
    Je suis fasciné par l’aube, la lumière de l’aube fait vibrer mon corps entier.
    Une des ballades qui m’enchante se passe dans un supermarché avec ma femme, je n’aime pas y aller seul, ça m’angoisse. Je regarde les produits, achète, m’empare de ce que je veux.
    J’aime avoir le temps, devoir faire quelque chose à une heure précise m’énerve, j’ai beaucoup de difficulté avec les contraintes, les obligations de, je ne comprends pas pourquoi ça existe et m’en veux très vite si je ne me suis pas organisé de telle façon à ne pas vivre de contraintes ou de frustrations. J’aime m’organiser afin de ne pas me frustrer ni m’obliger de, car je ne suis pas à l’aise avec les imprévus.
    Rentrer en contact avec un auteur en me procurant son livre est un moment précieux, j’aime avoir hâte de rentrer à la maison pour retourner dans son histoire qui devient la mienne aussi.
    J’aime me pardonner et pardonner, car j’ai compris le pouvoir de la culpabilité, me pardonner car je suis un être humain donc ne pouvant exister que dans la matière, venu faire l’expérience de la dualité, évidemment, je possède les deux facettes de toutes mes pièces. Donc je tire la gentillesse, il y a aussi la méchanceté, la générosité et l’égoïsme, et c’est inutile de chercher à transformer cette réalité, car impossible. Donc je me pardonne car j’aime m’aimer, et je pardonne car j’aime aimer.
    J’aime d’ailleurs non pas tolérer l’Autre mais de lui permettre d’être ce qu’il est.
    En effet la tolérance cache un jugement, je serai qui pour avoir l’autorisation de tolérer.
    J’aime voire je vénère la découverte fondamentale à l’existence de l’humain qu’est la polarité.
    Les contraires, le monde duel est notre terrain de jeux, nous avons cherché l’Unité, mais ne pouvons nous découvrir dedans puisque dans l’unité rien n’est séparé, nous ne sommes pas humains dans le Tout, il y a l’amour, la haine, la mort, la vie, bref tout dans le tout. Nous sommes venus faire l’expérience d’être donc humain et divisés en deux, avec nos parts d’ombres à aimer tout pareil que nos parts de lumière. C’est pourquoi se pardonner, s’accepter tel que l’on est, ça j’AIME !
    Il n’y a rien de plus beau pour moi que de voir quelqu’un aimer toute sa structure, comprendre son système et apprendre à s’aimer pour ainsi créer l’énergie qui lui permettra d’attirer sa vraie réalité, de créer sa vie comme il l’attend.
    J’aime travailler, pour savourer le réconfort qui vient ensuite, ne rien faire devant la télé après une longue journée de travail.

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